Place au peuple !

Place au peuple !
Le Parti de Gauche des Alpes de Haute Provence est heureux de vous accueillir sur son blog. Nous essayons de l'actualiser aussi souvent que possible, en relayant des informations du Parti de Gauche national ou des autres départements ; mais surtout en vous informant des actions menées près de chez vous par le Parti de Gauche, le Front de Gauche et, dans le cadre des campagnes électorales de 2017, par la France Insoumise. N’HÉSITEZ PAS À NOUS REJOINDRE… UNE SEULE CONSIGNE : N’ATTENDEZ PAS LES CONSIGNES !

lundi 1 octobre 2012

Au rendez-vous...


Ils étaient des dizaines de milliers au rendez-vous ce dimanche à Paris, pour dire non au traité Merkozy - Hollande, pour exiger un référendum, pour refuser l'austérité comme seul horizon pour les peuples.

Parmi eux, plusieurs militants du Parti de Gauche 04. L'un d'entre eux nous appelle à poursuivre la lutte.

Plus de 80 000 personnes ont manifesté dimanche à Paris pour dire non à l'Europe  de "l'austérité", non au TSCG. Parmi eux, nous étions une trentaine de bas alpins à avoir répondu à la démarche unitaire engagée, grâce à la conjonction des forces locales.


Mais la mobilisation ne fait que commencer car après le 30 septembre, l'examen du Traité lui-même débute le 9 octobre, le Parlement devra se prononcer sur une Loi organique qui rendra impérative pour l'avenir la fameuse règle d'or d'interdiction des déficits publics prévue à l'article 3 du Traité. Si elle est adoptée, cette loi organique s'imposera ensuite à toutes les lois votées par le Parlement. Elle empêchera toute relance de l'activité et tout développement des services publics: l'austérité à vie !
Cette règle d'or sera ensuite déclinée dans une loi de programmation des finances publiques de 2012 à 2017. Elle prévoit d'amplifier chaque année la contraction dans les dépenses publiques, une saignée qui va creuser le chômage. Enfin, le budget pour 2013 sera le dernier maillon de cette chaîne austéritaire et sera discuté jusqu'en décembre.

En matière de recettes, le budget 2013 est un budget inadapté pour riposter à la violence de la finance :
  • Les revenus du capital ne seront pas taxés comme ceux du travail contrairement à la promesse de Hollande : la taxe à 75% ne concernera que les "revenus d’activité" et pas les revenus du capital ;
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À l’inverse, le gel du barème de l’impôt sur le revenu frappera les 16 millions de ménages gagnant plus de 991 euros par mois ;
  • L’impôt sur les sociétés ne sera pas rééquilibré entre les grandes et les petites entreprises, contrairement à la promesse de Hollande.
En matière de dépenses, le budget sera un budget d’austérité :
  • En dehors des ministères dits "prioritaires" (école, police, justice), la RGPP Sarkozy sera prolongée et même aggravée puisque les postes créés dans l’Education seront presque tous supprimés ailleurs. (- 2500 postes à Bercy, - 650 dans le logement et autant dans l’écologie, - 7200 postes dans la défense, etc.)
  • Le gouvernement annonce une baisse de 10 milliards d’euros des dépenses publiques. Dans le détail, les dépenses de fonctionnement sont gelées en valeur, c’est-à-dire qu’elles baisseront du montant de l’inflation, soit près de 2%. C’est aussi le cas des dotations aux collectivités locales. Ce sont pourtant les premiers investisseurs du pays. Les dépenses d’intervention (subventions) baisseront de 7%.
  • Ce budget 2013 s’inscrit dans l’objectif de réduire le déficit de 4,5% à 3% du PIB fin 2013. Il est fondé sur une hypothèse de croissance de 0,8%. Il n’y a pas de consensus des spécialistes sur ce chiffre. Le budget présenté est en réalité un plan d’austérité de 37 milliards d’euros soit près de 2 points de PIB en additionnant baisse des dépenses et hausses des impôts.
C’est cohérent avec le traité Merkozy. Il est d’ailleurs stupéfiant de constater que le gouvernement Ayrault va vers une rigidité encore plus grande que le traité. Il prévoit en effet de supprimer la totalité du déficit structurel en 2016 alors que même le traité tolère un déficit minime de 0,5% du PIB. C’est la confirmation de ce que l'on avait  dénoncé pendant la campagne lorsque François Hollande s’était engagé à respecter la règle des 3% de déficit en 2013. C’est un contresens économique qui va aggraver la récession . Le montant de l’austérité du gouvernement Ayrault correspond à plus de deux fois les plans Fillon de 2011. Nombre d’économistes, de banquiers, de syndicalistes (comme la Confédération Européenne des Syndicats) disent que cela va asphyxier l’activité. 
Le FMI estime que le retour à 3% de déficit va créer 300 000 chômeurs de plus.  Le résultat de ce type de politique est connu par les exemples grec, espagnol et portugais où les sociaux-libéraux l’ont appliquée : contraction de l’activité, hausse du chômage et des dépenses sociales d’indemnisation, baisse des rentrées fiscales et donc des déficits et de la dette.


Contre ce verrouillage, nous avons trois mois de débats pour expliquer les dangers de l'austérité et changer les choix budgétaires futurs !

Comme nous l'avons déjà commencé avec la conférence publique tenue à Forcalquier le 26 septembre, et qui a connu un vif succès, nous allons poursuivre et amplifier notre mobilisation.

Pour ce faire, nous avons besoin de vous.

Sous une forme ou sous une autre, parce que vous partagez notre démarche et nos mots d'ordre, vous nous accompagnez depuis plusieurs mois.

Rejoignez nous dans ce combat.

                                                                                    Claude